Le Bassin

 

 

Une envie de longue date, de vie végétale différente, d'animation avec quelques poissons malgré tout, pour ne pas répondre à la définition de trou d'eau sans vie...

L'emplacement n'avait pas été trouvé, le temps non plus, certainement. La suppression, d'un noisetier pourpre qui coupait la perspective du jardin, a remis le projet d'actualité en 2004. Un terrain en léger dénivelé a permis d'utiliser la terre excavée pour concevoir une butte en aval.

Objectif : un jardin aquatique sobre, sans excès de végétation.

Il faut bien l'avouer, si nous formions des espoirs esthétiques et de découverte d'un autre univers végétal, nous n'avions envisagé qu'une infime partie du résultat : l'attrait du "miroir du jardin", le repos procuré par la contemplations des poissons dont nous n'aurions jamais imaginé qu'ils retiendraient autant notre attention mais aussi et surtout le challenge de stabilisation de ce nouvel écosystème, l'intérêt renouvelé par la fréquentation assidue d'animaux dont la présence n'avait encore jamais été observée dans le jardin (oiseaux venant se baigner, libellules, araignées d'eau, chauve-souris...).

La construction du bassin a commencé par un tracé à l'aide d'une corde pour visualiser la forme qui nous convenait, bientôt remplacée par des alignements de baguettes de noisetiers plantées tous les 50 cm afin de visualiser de manière plus stable le tracé de corde ayant obtenu la faveur des occupants du lieu. Les dimensions retenues pour notre bassin sont : 7,50m de long sur une moyenne 3,50m de large.


 

Il ne restait plus qu'à creuser selon différentes hauteurs en fonction des plantes envisagées soit en fond de bassin, soit en berge sur des banquettes de plantation. 1.30 mètre pour la fosse la plus importante, je sais maintenant que j'aurais pu m'arrêter avant, la plus grande profondeur exigée par un nymphéa étant de un mètre environ. Cette profondeur permet toutefois de garder une plus grande zone tempérée pour les poissons aussi bien en été qu'en hiver.

Les banquettes de 50 cm de larges sont constituées par la dénivellation naturelle du terrain. La terre de remblais sert de barrage. Des piquets synthétiques (écopic) permettent de maintenir des plaques de PVC à la forme finale du bassin. La terre de remblais est ensuite repoussée à l'arrière de ces plaques permettant par ailleurs de maintenir le retour de la bâche. L'utilisation de tuyaux de mousse de protection pour l'alimentation d'eau évite l'agressivité des bords du PVC.

La bâche en EPDM de 1 mm d'épaisseur est très lourde à placer. Il faut être plusieurs. Faire attention de ne pas la déchirer même si elle est beaucoup plus solide qu'on peut le penser. Pour connaître les dimensions à acheter, il faut multiplier la profondeur maximale du bassin par deux et ajouter cela à la longueur et à la largeur du bassin. Compter 50 cm pour les retours du bord. Nos dimensions : 11 m sur 7,65m (largeur imposée).

 

 

La mise en eau, c'est la récompense, la visualisation du travail accompli, dont la finalisation ne paraissait pas évidente. C'est le moment où l'on se rend compte des erreurs que l'on a pu faire : défaut de nivellement du bord du bassin, erreur d'étanchéité entre la bâche du bassin et celle du ruisseau alimenté par la pompe... L'utilisation d'un niveau laser placé sur un pied photo a permis d'avoir moins d'un cm de variation des bords.

Les paniers plantés des Nymphéas, Nélumbo (lotus), Aponogétons et Myriophyllum furent placés dès le début du remplissage ainsi que les galets de décoration du fond (pente inclinée formant une plage en pente douce où les poissons adorent aller fouiller). Une nuit de pause a permis à la bâche de prendre sa place avant d'achever la mise en eau.

Des galets permettent de cacher les bords de la bâche, de confectionner une cascade et un ruisseau qui ramène l'eau du filtre (caché par des arbustes) au bassin. Cet élément ne nous était pas apparu nécessaire dans un premier temps. La volonté d'introduire quelques Ides (poissons) dorés et bleus et le réel intérêt d'entendre le bruissement d'une cascade nous a fait changer d'avis. Cet ensemble permet une bonne oxygénation en complément des plantes qui n'étaient pas assez développées et une clarification rapide de l'eau.

Le choix des poissons : il fallait éviter les brouteurs de plantes (carpes en tous genres) et limiter la prolifération des insectes indésirables (moustiques...) qui commençaient à coloniser le milieu. Nous pouvons l'affirmer : les Ides sont performants.

Les plantes ont été choisies pour respecter l'équilibre entre décoration et oxygénation. D'une manière générale, elles sont très gourmandes et font preuve d'un fort développement qu'il faut juguler pour les plantes flottantes.

 

 

Le résultat final (photo prise en août 2004, 4 mois après la mise en eau)

 

 

L'évolution du bassin : été 2005 (photo proposée au concours Jardiland)

 

 

Les plantes du bassin (photo proposée au concours Jardiland)

 

Suite à notre 4ème place au concours de bassin organisé par Jardiland notre "cadeau" : une superbe carpe koï (plus une pompe et de la nourriture pour poisson...), méritait un nouveau bassin ... plus grand... plus profond... que nous avons creusé pendant nos congés d'octobre 2005. Il est dédié "aux brouteurs" que nous ne souhaitions pas dans le premier.

 

Notre premier mâle Koï

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