Ce site regroupe des informations sur deux plantes qui occupent une grande place dans notre jardin et nos loisirs : les pivoines et les hellébores. Toutes deux de la famille des renonculacées, leur floraison s'étale de janvier pour les hellébores à fin mai pour les dernières pivoines hybrides.

 

Les hellébores sont des fleurs étonnantes dont le secret de la longévité florale tient à la structure de la fleur : ce que l'on prend pour les pétales ne sont en fait que les sépales (appelés ici tépales) qui vont jusqu'à prendre les couleurs les plus extraordinaires pour tromper l'observateur et simuler les pétales, qui sont ici plus petits, groupés autour des étamines et appelés nectaires. Les hellébores mettent, en effet, tous leurs talents dans le rôle nectarifère des pétales pour attirer les rares insectes présents lors de leur floraison en janvier, février, voire mars. Ces pétales nectarifères entourent les étamines comme une collerette jaune, verte, voire brune. La  fleur fécondée, les nectaires (pétales) tombent, et les sépales tendent à virer lentement au vert, mais prolongeant leur présence protectrice des graines.

 

Le plus connu des hellébores, est l'Helleborus niger, dite "rose de Noël" mais certainement pas le plus facile (notre expérience sur ce point nous fait considérer l'espèce majorcaine comme moins exigeante, pourvu qu'une cloche la protège des grands froids). Néanmoins, un pied d'Helleborus niger (ou hellébore noire) nous propose assez régulièrement des fleurs pour noël.

 

Les espèces botaniques auxquelles nous nous intéressons plus particulièrement, sont présentes en Europe (de l'Angleterre à l'Espagne, en passant par la France, l'Italie, les îles méditerranéennes), en Europe centrale, en Asie occidentale, et même en Chine (découverte plus récente de l'hellébore tibétain = Helleborus thibetanus).

 

Contrairement à certaines informations véhiculées sur les hellébores botaniques, ils ne sont pas plus fragiles que les hybridations qui en sont issues. Seules les espèces méditerranéennes sont moins résistantes aux grands froids (voir fiches des hellébores) mais alors leurs hybrides conservent quelque peu ce caractère. Notre expérience tend même à prouver le contraire, puisque dans des conditions identiques de culture sur un massif certainement mal choisi, nous avons perdu presque la totalité des hellébores hybrides tandis que les botaniques sont revenues fidèlement chaque année.

 

Les hybridations réalisées par les pépiniéristes nous proposent chaque année des plantes plus originales, en couleur ou en forme. Nombreuses sont celles qui nous ont séduits, n'entamant en rien notre amour de l'élégance des feuillages et des fleurs des hellébores botaniques.

 

Orthographiée hellébore, la plante est originairement de genre masculin, plus récemment employée au féminin, je dois avouer que quelque soit le genre, toutes les fleurs de cette espèce me comblent de plaisir. On peut aussi trouver l'orthographe ellébore, sans H, utilisée notamment par la pépinière de ce nom (voire la rubrique "nos références").

 

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